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BLANCPAIN Fifty Fathoms Automatique 42 MM
Déclinaison du modèle 70th Anniversary, cette Fifty Fathoms
arbore un boîtier en acier poli, une lunette avec insert en
saphir bombé, un cadran noir soleillé, ainsi que des chiffres
arabes et des index luminescents de grande taille… de quoi lui
permettre de jouer pleinement avec la lumière, mais tout en
délicatesse. Elle est animée par le calibre largement éprouvé
1315 et elle se présente sur un bracelet en acier ou sur un bra-
celet en caoutchouc Tropic.
Toutes ces marques figurent, avec quelques autres,
parmi les plus représentatives – en termes d’image
et de communication, de produit et de collection, de
tendance et de business – de la relation très étroite qui
existe entre l’horlogerie et l’automobile. Cependant,
au-delà des faits comme ceux que nous venons d’évo-
quer, il est intéressant de prendre en considération le
lien contenu dans l’essence même des deux mondes :
dans leurs principes, dans l’utilisation, bien qu’à des
échelles très différentes, d’un langage commun pour
parler de mécanique, de performance et de design,
de matériaux et d’ergonomie, de fonctionnalité et de
valeur symbolique, d’investissement émotionnel et/
ou financier, etc. Il est également intéressant de noter
que ce ne sont pas toutes les montres qui bénéficient
de cette relation privilégiée, mais les chronographes
en particulier : ils l’entretiennent et la valorisent avec
plus de force et de légitimité car ils accompagnent le
développement de la course automobile depuis ses
débuts. Dotés d’une fonction additionnelle à l’indi-
cation de l’heure, ils mesurent de manière indépen-
dante, via une seconde centrale spécifique, la durée
d’un événement, souvent sportif. Ils enregistrent les
temps courts sur des compteurs dédiés, généralement
limités à 30 minutes et 12 heures.
Aujourd’hui, à l’époque de l’électronique, les chro-
nographes mécaniques sont essentiellement des-
tinés aux amateurs, mais jusqu’aux années 1970,
ils étaient également utilisés par les professionnels,
à la faveur d’un croisement entre le développement
de la performance automobile (i.e. la vitesse) et celui
de la performance horlogère (i.e. la précision). Avec
des recherches poussées à l’extrême, on a réussi à
fractionner les secondes bien au-delà des dixièmes
désormais surclassés, et à afficher mécaniquement
les centièmes et les millièmes.
Et, si les parallèles historiques et technologiques ne
suffisent pas à démontrer à quel point automobile et
horlogerie partagent un même univers, on peut tout
simplement se référer à ce que l’on voit : un chrono-
graphe évoque généralement un tableau de bord de
voiture (notamment le Chrono4 d’Eberhard & Co. avec
ses compteurs « en ligne ») et, plus communément,
il est vraiment difficile de rencontrer un homme au
volant d’une belle voiture qui ne porte pas une tout
aussi belle montre au poignet, en particulier un chro-
nographe, la plus « mécanique » des montres tradi-
tionnelles. ■
1. GRAND SEIKO Tokyo Lion Tentagraph SLGC009. La spor-
tive Tokyo Lion de 43 mm de diamètre se renouvelle : avec un
boîtier en Brilliant Hard Titanium, un cadran inspiré par la cri-
nière du lion et un bracelet en caoutchouc de couleur assor-
tie, elle accueille le calibre Tentagraph 9SC5 en le dévoilant
au verso.
2. H. MOSER & CIE X ALPINE MOTORSPORTS Streamliner
Alpine Mechanics Edition. Présentée en duo, avec un chro-
nographe mécanique, à l’occasion du Grand Prix d’Espagne,
cette montre connectée de 42,6 mm de diamètre a été conçue
pour répondre aux besoins spécifiques d’une équipe de F1, une
première. Set limité à 200 exemplaires.
3. ALPINA Alpiner Extreme Automatic Titane. La première
montre tout en titane d’Alpina est une Alpiner Extreme de 39
x 40,5 mm, étanche à 200 mètres, animée par un mouvement
automatique. Le cadran signature, frappé des triangles qui
évoquent les cimes alpines, adopte une couleur gris clair en
harmonie avec le titane.
4. RADO Captain Cook HTC Chronograph. La Captain Cook
en céramique high tech de 43 mm de diamètre se décline en
deux versions chronographe, notamment dans une combinai-
son noire rehaussée de touches de couleur or rose. Le calibre
automatique R801 se dévoile au verso du boîtier étanche à
300 mètres.
Maître des profondeurs
En 2023, la Fifty Fathoms de 42 mm de diamètre
en acier poli portait l’inscription 70th Anniversary
et faisait l’objet de trois éditions limitées à 70 exem-
plaires, une pour chaque grande région du monde.
En collection courante, les modèles en titane et en or
rouge de 2024 ont précédé la déclinaison en acier de
cette année. Elle rappelle immanquablement l’origi-
nale de 1953, dont elle reprend le métal, le diamètre
et, bien entendu, les qualités de plongeuse qu’elle a
établi pour toutes les montres du genre.
Les différences relèvent principalement des
matériaux et techniques intégrés depuis la relance
du modèle en 2003. Si elles ont conservé un nom
reconnu par tous les connaisseurs, les Fifty Fathoms
du XXIe siècle ne sont plus étanches à « fifty fathoms »,
soit à 50 brasses ou 91,5 mètres, mais à 300 mètres.
La lunette en bakélite, qui ne tournait que sous l’effet
d’une forte pression, a été remplacée par une lunette
unidirectionnelle en verre saphir inrayable. Quant
au mouvement nécessairement automatique, qui
date de 2007, il est doté d’un spiral en silicium. Il se
passe donc de la cage intérieure en fer doux précé-
demment utilisée pour protéger les mouvements des
champs magnétiques et il offre la possibilité d’un fond
en verre saphir, ce que Blancpain propose depuis
2023. Autant d’améliorations que l’on retrouve dans
la Fifty Fathoms en acier de 2025, avec une esthé-
tique « glossy » particulièrement séduisante. ■ MLB
SPORT